
Prise conscience ?
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L’Association LFIC, créée en 2008 à l’initiative de Martine Chasserieau, et des professionnelles de la finance, a toujours eu cette volonté de donner du sens à ses performances et plus globalement à ses actions.
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Agir pour faire agir. C’est bien le leitmotiv de l’association qui a toujours eu pour ambition l’aide et l’entre-aide en passant par des actions concrètes.
Dès 2008 les différentes commissions opérantes au sein de LFIC comportaient notamment une commission sure les différents thèmes : l’ISR, le Développement Durable, l’Ethique, L’Aide et l’Entraide pour une Finance Différente, Responsable et Solidaire
Pour exemple notre premier congrès en 2008 sur le Développement durable et l ISR suivi d’un séminaire en Laponie.
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Donc loin de « surfer sur la vague » mais dans la continuité de l’esprit qui nous a toujours animé.
La pandémie a replacé les valeurs au sein des comportements privés et professionnels.
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LA FINANCE RESPONSABLE
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​Comment donner du sens à ses investissements
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Les enjeux environnementaux et sociétaux font aujourd’hui partie intégrante d’un grand nombre de politiques d’investissement. Les investisseurs sont de plus en plus préoccupés par les conséquences environnementales & sociales de long terme de leur placement. Comment les conseillers en gestion de patrimoine perçoivent la finance durable et est-ce que la tendance actuelle pourrait se poursuivre voire s’accélérer ?
Avant de tenter de formuler une réponse, il nous semble important de bien définir ce qu’est la finance durable et quelle est la distinction entre ESG, ISR et fonds à impact.
Les critères ESG correspondent à une évaluation de la politique socio-environnementale d’une entreprise. Ils comprennent :
L’Investissement Socialement Responsable (ISR) dont l’objectif est de mettre en œuvre les moyens basés sur les critères ESG pour limiter les externalités négatives des investissements et
L’investissement à impact dont les choix d’investissement ont un impact positif et mesurable sur le plan social et /ou environnemental.
L’investissement à impact pousse l’intention à la réalisation de l’impact et sa mesurabilité.
De plus en plus de clients demandent à leur CGP et plus globalement à leur gestionnaire d’intégrer ces fonds ESG dans leurs allocations. La place de ces fonds reste faible au regard du patrimoine global. D’ailleurs, selon l’édition de novembre 2020 de l’observatoire Quantalys BFM Business de la gestion de patrimoine, 69% des CGP considèrent que les approches ESG et la gestion ISR prendrons une place significative dans leurs conseils en 2021.
Les moins convaincus incriminent les effets de mode de ces produits. Une des raisons évoquées est le manque de normes de ces labels. En réponse à cette « exigence » de certains, la tendance de fond est en évolution. En effet, les critères permettant de mesurer la performance impact des sociétés cibles sont définis de manière claire. En effet, depuis mars 2021, le règlement européen sur la divulgation de la finance durable (SFDR) offre un cadre normé de reporting pour les fonds ESG, en ligne avec les objectifs des accords de Paris.
Une grande partie de ces fonds se revendique des fonds ISR (Investissement Socialement Responsable) qui, par définition, sont des placements qui visent à concilier performance économique et impact social et environnemental en finançant les entreprises et les entités publiques qui contribuent au développement durable quel que soit leur secteur d’activité.
Au cours des dernières années, les fonds ESG ont augmenté de manière significative. A l’échelle mondiale, le niveau de croissance annuelle de l’ESG atteint 16% entre 2017 et 2019. La croissance des fonds à impact est encore plus forte sur la même période avec un encours global en hausse de +42%, les investisseurs recherchant encore davantage des fonds plus engagés.
Les enjeux environnementaux font désormais partie intégrante de la politique européenne, à l’image du règlement SFDR qui impose des obligations de transparence aux investisseurs qui revendiquent une démarche responsable, au travers notamment la classification « article 9 » des fonds servant un objectif d’investissement durable. Il nous semble que cette évolution n’est qu’à ces débuts.
Caroline GRINDA-KALBACHER
Vice-Présidente
